La Saga patatesque: (écrite en Août 2003)

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Cette saga patatesque se déroule en trois volets (encore ce chiffre trois qui pointe le bout de son nez)



































avertissement


Avertissement


Cette saga est une pure oeuvre fictive basée cependant sur des faits réels, sortie tout droit de l'imagination babasienne Toute ressemblance ou assimilation avec des personnages réels existant ou ayant existé est fortuite, ou pure coïncidence malencontreuse. Elles ne sauraient être imputées à l'auteur de cette farce patatesque. Si toutefois vous vous reconnaîtriez au travers de personnages disséminés ici et là dans le récit qui va suivre, que ces quelques pics devaient blesser votre amour propre et que vous deviez vous lancer dans un procès pour diffamation, j'en ferai appel au droit de la propriété intellectuelle. « Rire est le propre de l'homme » (F.Rabelais – Gargantua). « Rire de soi-même est la preuve d'une acceptation de son moi et de l'affranchissement au regard des autres. » (de Moi...). Tolérance et respect donc...

Si cependant vous deviez persister dans un comportement offensé et/ou outragé par certains de mes propos au point de revoir votre jugement sur ma personnalité et votre amitié à mon égard, alors je vous laisserai méditer d'une part sur cette citation aristotienne « Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été » et d'autre part sur les propos de Maurice Pialat, sifflé en recevant sa palme d'or avec « Sous le soleil de Satan » à Cannes en 1987, face au légitime « Ailes du désir » d'un Wim Wenders, et répondant à ces quolibets « Si vous ne m'aimez pas, sachez que je vous aime pas non plus » puis partant le point levé tels Tommie Smith et John Carlos lors de la remise des médailles du sprint aux jeux Olympiques de Mexico de 1968, manifestant ainsi contre le racisme et la ségrégation de la communauté noir aux États-Unis, la même année de la mort de Martin Luther King.

Mais n'ayez crainte, il existe un contre exemple à cette règle, une sorte de « Je t'aime, moi non plus »: spirale tourbillonnante aux puissants effets hallucinogènes, drogue intemporelle dont le sevrage est viscéralement douloureux (le véritable sevrage n'est-il pas la mort?), étreinte mortelle d'un piège visqueux et gluant d'une « Drosera banksû » ou bien d'une « Drosera dichosepala » (bien moins rapide mais tout aussi efficace que la spectaculaire « Dionaea Miscipula » de la même familles des « Droseraceae »), gouffre abyssal empli d'un abîme de dualité plaisir/souffrance...

découverte


14 Juin 2002 – 14 Juillet 2002: Des débuts prometteurs


La découverte...



14 Juin 2002: 13H00. Caen.(France)

Dans la moiteur quasi-estivale d'une journée annonçant un départ précipité vers une réunion LPC, Benoît appuya machinalement sur la touche verrouillage de son clavier, avant de laisser glisser sa chaise à roulettes sur une cinquantaine de centimètres en arrière, le libérant ainsi de son espace de travail quotidien. Carmen ne tarda pas également à arriver dans le bureau. Après quelques gloussements et rires partagés dont les bruits s'étendaient aux bureaux voisins, il suivit une longue minute de silence, entrecoupée de chuchotements inaudibles, période bien inhabituelle lorsque Benoît et Carmen étaient réunis dans le même bureau. Soudain, des « Toc, Toc » retentirent derrière la porte mitoyenne des bureaux 210 et 212.

A ces bruits, j'émergeai lentement de ma torpeur post-déjeuner, état comateux d'après manger bien courant lors de ces journées où apparaissent les premières chaleurs estivales – et connu des médecins comme un symptôme du syndrome de la sieste intestinale. Le second symptôme caractéristique étant le « Tu fais quoi? Rien. Ça te dirait de faire patati ou patata? Non... ». Peut-être est-ce là d'ailleurs la véritable origine du nom de Patati? –. De nouveau « Toc, Toc ». Voici le sésame que j'attendais tant, annonciateur qu'une délégation restreinte était en partance pour une réunion LPC d'un genre nouveau. Verrouillant également mon clavier/écran, je le levai et me dirigeai nonchalamment vers la porte mitoyenne de nos deux bureaux, passage secret entre deux niveaux d'un jeu électronique d'un autre âge. Porte close! Je réessayai. Fermée, verrouillée! Surgit alors de ma mémoire toute endolorie par cette chaleur nouvelle la pensée suivante: la personne partageant mon bureau avait depuis longtemps souhaité condamner cette porte liant deux membres de la mafia charentaise, expatriés en terres normandes. Voilà donc chose faite... Dépité et contraint de passer le couloir, me rallongeant d'au moins cinq mètres au bas mot, je comptai les pas pour passer d'un bureau à l'autre, tel Phileas Fog à son retour de Tour du Monde en 80 jours vers son club privé. Vitale préoccupation, me direz-vous?. Porte du bureau 210 contre porte mitoyenne, cela faisait quatre pas de plus. Quel gâchis énergétique...

Je comprenais mieux désormais la longue minute de silence et les chuchotements ayant eu lieu dans le bureau jouxtant le mien, après avoir retrouvé partiellement tous mes esprits et observé les visages de Benoît et de Carmen plus attentivement. Le genre de visage avec les yeux malicieux, bien ronds, bien noirs et un sourire des plus larges. Oh! Pour la malice, venant de Carmen, je n'étais pas étonné outre mesure. Et un sourire est toujours mieux qu'un air dépité. Surtout pour une femme. Mais venant de Benoît... Bref, le genre d'expression de visage qui dit à celui qui veut bien écouter: « On va te mettre dans le secret, alors motus et bouche cousu! ».

Benoît, toujours assis sur sa chaise à roulettes, légèrement en retrait du clavier d'ordinateur, extirpa d'un des tiroirs de rangement de son bureau à portée de mains une boite parallélépipédique, de format 30*20*15cm, que je pris de prime abord pour une boite à chaussures. C'en était bien une. Carmen me laissa m'avancer plus prêt. Je puis lire dans ses yeux lorsque je passais à sa hauteur – si tentait qu'il est possible de lire dans les yeux d'une femme, quoique lorsque l'attirance est réciproque mais l'envie de plaisir partagé non encore consommé, il devient plus facile de lire dans les yeux d'une femme – un « tu vas être surpris par ce que tu vas voir ». Je le fus en effet.

Loin de me préoccuper de la marque des chaussures présents sur la boite, je remarquai qu'elle était parsemée sur ses flans de nombreux trous, de la taille d'une poinçonneuse pour ranger des pages format A4 dans les classeurs appropriés, et disposés à distance régulière tous les quatre à cinq centimètres, sur deux niveaux, tel les agglos d'un mur de maçon. Je m'attendais à une blague: on m'avait déjà fait le coup dans le passé. Un de mes amis parti en voyage en Afrique était revenu et avait organisé une petite réunion, prétexte pour visionner ses diapos de vacances, photos de vacances, etc... Une boite identique à une boite à chaussure, d'un style bien plus raffinée mais fermée et parsemée de trous sur ses flancs comme celle que me présentait Benoît, était posé sur la table basse où nous prenions l'apéro, et immanquablement attirait l'attention de tous les convives ici présents. La question ne se fut pas attendre très longtemps:

« - Ta femme t'a acheté des chaussures Berluti contrefaites, contrairement à Christine Deviers-Joncour?

- Ce ne sont pas des chaussures, c'est un petit rongeur africain vivant sur le littoral du désert Saharien. Les gens là-bas l'appellent le blaireau des sables.

Tous surpris de cette réplique, nous attendions plus qu'une chose et imperceptiblement nous étions rapprochés de la table basse, ou nous formions désormais un cercle autour de cette petite créature mystérieuse. « - Vous voulez le voir? » Lentement et délicatement, il souleva le couvercle de la boite à chaussure, révélant à nos yeux éberlués un tapis de sable fin sur lequel était posé, poils dressé vers le haut, un

BLAIREAU: Brosse de poils fins utilisée pour savonner la barbe.

Un nécessaire pour Barbier! Alors, pour la boîte à Benoît, il pouvait toujours courir. Néanmoins, une légère pointe d'excitation m'envahissait où moment ou Benoît dégageait le couvercle de la boite à chaussures. Un tapis de mousse au fond de la boite servait de litière à une petite créature à poils blanc d'une douceur incroyable, un gizmo version canine, avec un oeil droit entouré de poil noir, attendrissant à souhait.

Patati venait de voir le jour...




précurseurs

La décision des précurseurs...



14 Juin 2002 : 13H20. Luc s/ Mer (France). Bar de la promenade...

Ciel bleu, mer bleu, brise fraîche, crème glacée... Au centre de la table, habituellement un trou réservé au parasol, Benoît avait posé la boite contenant l'objet de la réunion d'aujourd'hui, couvercle soulevé et posé de travers sur les flancs de celle-ci. Notre réunion LPC à nous (Rebaptisée par la suite « Luc/Mer Patati's Concept ») pouvait commencer. Ordre du jour: Que faire de cette petite créature qui nous tendez les bras. Nous avions 25 minutes pour nous entendre, Benoît, Carmen et moi. Je dois vous dire que dans ce projet à plusieurs de garder cette créature, j'ai fait dans un premier temps mon JLL. Je n'avais que faire d'un petit chien et souhaitais m'en débarrasser au plus vite. J'avais trouvé une excuse bidon. Accaparé par une période rédactionnelle sur un projet d'une tout autre envergure, je n'avais ni le temps ni l'envie nécessaire de m'occuper de ce gizmo canin. Benoît souleva le couvercle de la boite, Carmen fut attendri par les yeux de biches de la petite créature et nous lança un regard suppliant coûte que coûte de la garder. Ah! Les femmes... La décision fut donc toute trouvée, Benoît et Carmen serait les parents adoptifs de cette petite créature. Par contre, Carmen, alors SBF (Sans Bureau Fixe), ne pouvait se permettre de le prendre sous son aile. Le bureau 210 de Benoît serait donc momentanément le lieu de ralliement des gardiens du secret et du secret lui-même, en attendant...




commencer

La saga peut commencer...



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Fig.1.1: Arbre généalogique patatesque. Remarquez la disposition sur la base de trois: trois lignes, 1er ligne une groupe de trois, 2ième ligne, deux groupes de trois... ARGH!!!

Il convient tout d'abord de présenter l'ensemble des membres ayant de près ou de loin un rapport avec la famille patatesque (cf. Fig.1.1). Vous connaissez déjà quatre d'entres eux, Benoît, Carmen, Patati et Moi-même. La présentation des autres membres se fera au cours du récit, mais vous savez dès à présent dans les grandes lignes la trame patatesque.

Dans le tiroir poussiéreux du bureau 210 du pôle d'innovation ganilien, Patati ne va pas moisir très longtemps. Il montre de plus en plus des velléités d'indépendance. Très vite, sous l'égide de ses parents adoptifs, il fait preuve d'initiative, de créativité, d'ambition et d'un goût modéré pour les affaires. Dans ce vivier d'esprits libre où la recherche est le moteur de l'économie, Patati se démarque rapidement par son dynamisme, sa volonté d'autonomie et son esprit d'autodidacte, tout en gardant cette joie de vivre et cet esprit facétieux qui lui est propre.

La première pierre de la star-up « Patati et associés » est posée le 21 juin 2002. Hébergé dans les locaux du bureau 210 du « Padres Familias » Benoît. Mais la petite entreprise dont les débuts sont prometteurs, excitent les convoitises alentours. La promiscuité de jeunes talents, élevés dans ce vivier de la recherche, avides de reconnaissance national ou international de la part de la communauté nourricière, ne va pas sans quelques heurs sur les destinés de chacun.

« Musar », pressenti un temps comme collaborateur pour étendre le champ de l'entreprise patatesque au niveau international et conquérir le marché considérable du pays du soleil levant, préférera monter sa propre entreprise. Pour incompatibilité d'humeur, il se démarquera ainsi des choix stratégiques patatesques. Nous verrons par la suite que la croissance florissante sur le plan international de l'entreprise patatesque se fera en concurrence avec de sérieux jeunes loups du secteur, affûtés par le pouvoir et la possibilité d'avoir également leur place au soleil. Pour citer les principaux, la MUA: concurrent le plus sérieux, bien que leur marché d'activité soit différent du notre, la WSA et la GGCC, la « Chewie and Cie » étant depuis longtemps muselée à l'intérieur des frontières régionales d'origine et cantonnée à un rôle très spécifique: botanique et animateur de réunion hebdomadaire (Pas des réunions Tupperware) en autres.

Préoccupé par la croissance de « Patati et associés » sur le marché national, notre Patati n'a que très peu de temps pour batifoler par routes et par chemins en quête d'une Patta. Et pourtant, les routes et les chemins ne seront pas très loin, à quelques encablures de là, au delà de la Highway menant à Luc sur mer, dans le domaine forestier de BACOT.

international


15 Juillet 2002 – 13 Décembre 2002: Épanouissement familial et professionnel


L'entreprise s'internationalise...



Il ne nous à pas fallu très longtemps à Benoît, Carmen et moi-même, pour comprendre que pour nos deux tourtereaux patatesques, c'était du sérieux. La preuve par l'image. Mais très vite pourtant le couple a du faire face à une séparation géographique pour assurer la pérennité et le succès de l'entreprise patatesque. Les modestes locaux du bureau 210 de Benoît ne suffisaient déjà plus à l'énorme machine de guerre économique que devenait l'entreprise « Patati et associés ». En moins d'une semaine après son inauguration, le nombre d'associés dans la région normande passaient de 3 à 8 (9 même si nous incluions Pierre pour sa contribution à quelques crédits photographiques). La liste et une brève description de ces associés peut être accessible via nos archives, ici même. Unanimement, la jeune start-up « Patati et associés » fut rebaptisée « Patati et collaborateurs ».

Un de nos meilleurs associés, en contact avec nos plus gros clients et fournisseurs de matières premières patatapantesques, se trouvait déjà sur le continent américain depuis le début de l'année 2002. La décision fut donc prise d'envoyer Patata en personne pour superviser les intérêts US-patatesques. Son action serait de mettre en place une politique économique patatesque sur le côte Est des États-Unis en partenariat avec Sylvie, en vue:

Déjà, l'envoi d'un second associé pour épauler la force de frappe US-patatesque et renforcer Patata et Sylvie sur le sol du nouveau monde était au programme. Son nom ne serait pourtant pas Scooby-doo, comme indiqué sur la figure 1.1.


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Fig.2.1: Implantation de « Patati et collaborateurs » sur le sol américain depuis juin 2002.

Sur le vieux continent et sur le territoire national, le développement de « Patati et collaborateurs » suivait son cours, en proie à une concurrence féroce, non plus avec l'entreprise « Musar », ayant trouvé un terrain de développement au pays du soleil levant favorable, mais avec la WSA.

En France, « Patati et collaborateurs » se délocalisait, prouvant ainsi son avenir florissant:

En Europe, « Patati et collaborateurs » décidait d'investir:

Mais je vous disais que la concurrence était rude. Le plus fameux conflit d'intérêt de « Patati et collaborateurs » avec la WSA eu lieu à Brighton (Angleterre). En fait, c'est un conflit d'intérêt personnel entre deux éminents représentants des deux entreprises. Il concerne une brouille, un point de détail sur le projet « TUVOIS ». Mais nous aurons l'occasion d'en parler plus longuement, je l'espère.




décès

Un décès appelle une naissance...



Le Décès...



Depuis mi-novembre 2002 déjà que le torchon brûlait entre Patati et son cousin germain Droozy (cf. Fig.1.1). Cela devait finalement arrivé. Mais delà à imaginer le pire, quand même...

Dès le début de la création de la start-up « Patati et associés », Droozy avait fait des pieds et des mains pour travailler au coté de son cousin. Par compassion, Patati avait accepté. Droozy menait depuis bien trop longtemps une vie faite de petits boulots de gauche à droite. Pas une vie de bohème, non. Mais une vie que l'on qualifierait volontiers dans ce monde de capitalisme sauvage « non économiquement viable ». « Hors-norme », sur le fil du rasoir, en marge de la société, si tant est que l'on puisse définir une norme de la société: Mettez un homme sain d'esprit dans un asile d'aliénés, quel(s) personne(s) semble(ent) avoir un comportement « anormal », parmi tous ces gens? Bref, la relativité d'Einstein dans toute sa splendeur...

Droozy avait toujours fuit ses responsabilités plutôt que de les affronter, s'était toujours comporté avec une lâcheté pitoyable plutôt qu'un courage héroïque. « La majorité des héros sont morts. Les lâches sont toujours vivants » aimait-il à répéter. Cet emploi sonnait pour lui comme une résurrection, une seconde vie. Et Patati, plutôt que de donner un morceau de poisson à un mendiant venant quémander nourriture, ou même fermer les yeux devant cette misère qui s'étalait devant ses pieds et continuer son chemin – « C'est trop facile (lâche?) de faire semblant » (Jacques Brel) –, préférait de loin prendre cinq minutes pour lui apprendre à pêcher, surtout lorsque le mendiant s'avérait être son cousin germain.

Pendant les deux premiers mois, tout se déroula correctement. Travail bien fait. Rémunération appropriée. Puis Droozy émit la volonté de se mettre à son compte, d'ouvrir une affaire personnelle, qu'il espérait florissante. Contre les conseils de Patati, il engagea une grosse somme d'argent auprès de banquiers peu scrupuleux, espérant la renflouer dans les trois mois.

Les quinze premiers jours furent exceptionnellement lucratifs à souhaits, malheureusement.

Droozy emprunta une seconde somme d'argent aussi volumineuse que la première, spéculant sur l'arrivée massive d'argent lié au marché colossal de l'entreprise dans laquelle il s'aventurait, ceci sans en toucher le moindre mot à Patati. Le mois suivant, questions affaires, ne fut ni bon, ni mauvais. C'est au bout du second mois, vers la fin octobre 2002, que le marché commença à s'effondrer sur lui-même. Miroir aux alouettes d'un mauvais choix stratégique dans le secteur de la « e-économie ». Il remboursa une partie de la première somme d'argent empruntée avec le peu d'argent de la seconde qu'il lui restait, et demanda à son cousin Patati s'il ne pouvait pas compléter pour l'aider de ce mauvais pas, et par la même occasion le réintégrer au sein de l'entreprise qu'était devenue « Patati et collaborateurs ». Première prise de becs entre les deux cousins.

Le somme à compléter n'était pas prohibitive, mais c'est sur le principe que Patati ne souhaitait pas compléter la dette de son cousin. Le réintégrer dans l'entreprise était un fait, afin qu'il puisse de lui-même compléter progressivement sa dette, rembourser sa dette même si l'entreprise familiale était prospère en était un autre.

Rester donc à rembourser la seconde somme d'argent par ses propres moyens: environ 1,5 millions d'euros. Le choix suivant s'imposa:

Une troisième idée germa imperceptiblement et insidieusement dans son esprit – Se tirer une balle...

Deux semaines plus tard, le jeudi 14 novembre 2002, Droozy demanda à être reçu par son cousin de patron dans les locaux de « Patati et collaborateurs », au siège social à Caen. La discussion qui suivit, au sujet de la seconde somme d'argent à rembourser, ne manqua pas d'élever le ton de la conversation entre les deux cousins germains. Patati ne voulait rien savoir... D'après un de nos plus proches collaborateurs, ils furent à la limite d'en venir aux mains.

Droozy vint travailler comme si rien ne s'était passé entre lui et son cousin jusqu'au environ du 30 novembre. Le lundi 2 décembre 2002, il posa des jours de congé jusqu'à la fin de la semaine, qu'il obtint. Le lundi 9 décembre 2002, il revint à son poste de travail habituel dès 9H00, comme l'horaire l'exigeait, peau légèrement halée d'une semaine à la montagne mais sans plus, avec le traditionnel pourtours des yeux plus clair. Il quitta son bureau bien après la plupart des employés, sur le coup de 21H30, 22H00...

Sa voiture fut découverte le matin du mardi 10 décembre 2002, sur la route menant de Bayeux à Saint-Lo, littéralement encastrée dans un arbre jusqu'à hauteur du siège avant, preuve que la voiture devait rouler à vive allure. La route était droite, la visibilité bonne (la lune en était à son premier quartier), le temps exceptionnellement clair. Les premiers éléments de l'enquête nous dirons s'il s'agit d'un accident (les rumeurs parlent de suicide), survenu dans la nuit du 9 décembre 2002, probablement aux alentours de 22H45.



La Naissance...



Le 13 décembre 2002, nous apprenions par un faire-part électronique transmis à l'ensemble des employés de « Patati et collaborateurs » que le couple formé par M. Patati et Mme Patata, à la tête de l'entreprise depuis presque six mois, attendait un heureux événement. Le soir même, Patato voyait le jour.

métamorphose


14 Décembre 2002 – de nos jours: La prospérité internationale de l'entreprise patatesque.


La métamorphose...



Patati: Du latin Pataticus Gizmozus. Petite peluche de forme canine au pelage blanc d'un douceur incroyable. Paradoxalement, cet être n'existe qu'avec deux tailles bien quantifiés, dont les formes sont complètement homothétiques, un facteur d'ordre de 2.71 à 2.72 près. Les zoologistes et biologistes les plus farfelus y voient là l'existence bien avant l'heure du nombre e, chiffre de base du logarithme népérien. De 8 centimètres à la naissance (2 exposant 3, soit l'utilisation des deux premiers nombres premiers!!), il mesure un peu moins de 22 centimètres à l'âge adulte.

Mais le mystère de la nature patatesque est bien plus grand encore pour expliquer cet état de fait, et tous les plus grands bio-généticiens, en particulier le professeur Ignazio Baresi, se sont penchés sur la question patatesque. Le Pataticus Gizmozus est un être constitué de l'anomalie génétique de l'ensemble du système de croissance le plus surprenant et le plus porteur d'espoir pour les générations humaines futures: la mythe de la fontaine de jouvence. Le patati garde toute sa vie la même morphologie qu'il a acquis à la naissance, ceci à un facteur près. Il semble donc ne pas respecter le sacro-saint processus de vieillissement qui nous anime nous pauvres humains. Dès sa naissance, son système de croissance est interrompu, complètement atrophié. Puis, au bout d'une période de l'ordre de 15 jours, sous l'effet d'une glande endocrinienne complètement inconnue du genre humain, son système de croissance subit une extraordinaire hypertrophie et, depuis une position foetal entouré d'un mince film de soie chrysalidien, la morphologie complète du patiti subit cette transformation homothétique lui donnant sa taille adulte, de l'ordre de 22 centimètres. Dès lors, toujours sous l'effet de cette mystérieuse glande, son système de croissance semble de nouveau complètement interrompu.

La vie patatesque se résume donc à celle d'un soleil du milieu du diagramme d'Hertzsrung-Russell, qui, pendant 5 millions d'années, donne toujours les mêmes signes d'activités, puis, sur une période de quelques milliers d'années, resplendit autant qu'une galaxie dans une vaste et somptueuse supernovae, avant de retourner à l'état de naine pour le restant de l'éternité.

Le professeur Ignazio Baresi, éminent théologien, bio-généticien et également grand spécialiste du clonage et de tous les modes de fécondation assistés, consacra la moitié de sa vie à l'énigme Patati., l'autre moitié à authentifier autant que faire ce peu toutes les saintes reliques de part le monde de Jésus Christ. (Ses études ADN croisées sur le Saint-Suaire de Turin, la Tunique pourpre de Trèves en Allemagne et d'Argenteil en France, le crucifix de Lucques, la couronne d'épine de N.D. de Paris, de l'ensemble des prépuces et autres reliques disséminés ici et là, études réalisées en 1991, provoquèrent un cataclysme au Vatican). Il est l'auteur du très controversé « Totempotence, growth hormone hypertrophy and ADN Jesus relics: is a messia clone an utopia? », essai qui est devenu le cheval de batailles des raëliens.

Toujours est-il que dans la nuit du 31 décembre 2002 au premier janvier 2003, après une phase de chrysalide luminescente relativement brève, Patato atteint sa taille adulte, tout comme le fit Élisabeth, enfant du seigneur dans la série B « V » (La couleur rouge est importante. On comprends mieux désormais l'obnubilation des raëliens pour les travaux du professeur Baresi). Patato pouvait désormais pleinement prendre part aux destinées de l'entreprise de ses parents.




monde

« Patati's World Compagny »...



L'empire patatesque étendait sa main mise sur le monde depuis le début de l'année 2003. L'ouverture au marché sud-américain (Ettore), le renforcement du marché nord-américain dès janvier 2003 par l'arrivée de JLL (Projet East-Lansing 2003 concrétisé. Voir Fig.2.1) et l'implantation en Italie du doyen familial Benoît et du petit dernier de la famille, Patato, pour contrer les avancées MUA-esques galopantes, faisaient désormais de « Patati et collaborateurs » une entreprise de renommée mondiale: la « Patati's World Compagny ».


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Fig.3.1: Implantation de la PWC: Patati's World Compagny à travers le monde et principaux concurrents

De plus, l'arrivée en septembre prochain d'un troisième collaborateur dans le pôle communications/images parisien (Pierre), l'ouverture au marché boursier en février 2003 – une action offerte contre une boulette du tanker « Le Prestige » récupérée sur les cotes espagnoles et françaises, symbole de la politique écologique patatesque –, l'arrivée d'autres collaborateurs patatesques sur les deux continents: Scooby-doo en Amérique et Gepetto en Italie (voir figure.1.1), les retombées de nombreux produits dérivés (peluche notamment), faisaient de la prospérité de la « Patati's World Compagny » une réalité qui permettait d'envisager plus sereinement l'avenir et de se consacrer à des projets plus personnels:

Mais les principaux concurrents de la « Patati's World Compagny » progressaient également à travers le monde, avec des implantations plus ou moins réussies. Découvrons les ensemble:




concurrent

Les concurrents de la PWC...



La MUA (Melon United Artists): société spécialisée dans le discours ratiocinant à grand échelle, le brassage de vent à but énergétique lucratif, dont la couverture sur le plan international sont les légumes de pleine terre, plus particulièrement le « Melon ». Contrairement à la « Chewie and Cie » dont la botanique et le jardinage est une des préoccupations à part entière, La MUA utilise le melon pour répandre la philosophie MUA-esque à travers le monde. Siège Social: Versailles. Si vous êtes intéressé par les offres d'emploi de la MUA et prêt à les rejoindre, c'est par ici...

ATTENTION: On peut faire partie de la MUA sans s'en rendre compte (proche d'une forme de sectarisme donc). C'est bien souvent nos propres amis qui veulent nous ouvrir les yeux et nous sortir de ce mauvais pas en nous qualifiant de « commercial de la MUA ».

L'un de nos associés, qualifié à tort de Taupe, et utilisant les techniques brahmaniques les plus poussées (basées sur des écoutes mainte fois répétées de S.Ravi-Shankar), afin d'entrer dans un état de transe tels les derviches-tourneurs, a essayé, malheureusement en vain, d'endiguer la progression MUA-esque sur le sol indien par incantations divinatoires à l'attention de Vishnu, Çiva et Indra. Le sacrifice de quelques sardines grillées arrosées de l'invocation des quatre divinités pornawakesques que sont: Leffe blonde, Leffe brune, Leffe radieuse et Leffe triple, n'y changeront rien.

Vous connaissez déjà la « Musar » Neuronal System. Entreprise prolixe dont l'essor s'est véritablement concrétisée lorsqu'elle quitta la branche d'évolution patatatesque, elle trouva sur le pays du soleil levant un terrain propice à ses ambitions, en exportant sur le sol nippon les qualités et l'excellence de la « French cuisine » qui était les siennes.

La WSA (Whale Safeguard Association). Cette association, une des branches les plus radicales de la WWF en matière de sauvegarde de mammifères marins. Elle entreprit des actions spectaculaires non pas en Mer du Japon ou contre les autorités norvégiennes, mais sur les terres britanniques et françaises, à Birmingham, Brighton et dans le domaine forestier de BACOT, là même ou Patati et Patata se rencontrèrent pour la première fois. Association prônant la généralisation à l'échelle planétaire du projet « TUVOIS », elle tenta un rapprochement avec l'un de nos associés (toujours la taupe) en terres anglaises. Sans succès. La rupture avec la taupe fut consommée.

La GGCC (Gun Graphix Cut & Co). Comme son nom l'indique, cette entreprise s'est spécialisée dans l'imagerie multimédia pour le complexe militaro-industriel français d'une part, et d'amérique centrale d'autre part. Entreprise gérée de main de maître par son président cerbère, qui peut faire preuve, tantôt d'un dynamisme innovant dans la réalisation de projet (FdS-2000), tantôt d'un comportement vindicatif auprès des membres de la communauté nourricière et enfin tantôt d'un caractère irascible auprès de la gent féminine (pas bien ça...).

La Chewie & Cie. Entreprise à implantation très localisée dont nous avons déjà parlé. Ses principales activités se résument à la botanique, le jardinage et l'animation de réunions hebdomadaire, quoique le volet animation ait été un temps repris par la JFK: la John F.Kilt, à la tête désormais de la section planification de l'entreprise verlantienne LINAG. Chewie & Cie et Musar NS ont été pendant longtemps des entreprises en inter activité, avant que la MNS ne vole de ses propres ailes.



Achevé d'imprimé de 8-08-2003.

Dépôt légal le 10-08-2003

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